Élève de Léon Cogniet à l'École des Beaux-Arts de Paris, Diogène Mallaird obtient le Grand Prix de Rome de peinture en 1864. Peintre d'histoire, portraitiste, graveur et illustrateur, il est plusieurs fois médaillé au Salon et fait une carrière officielle et mondaine, jalonnée d'honneurs, de commandes et de succès. De nombreux décors muraux au château de Chantilly, à la mairie du IIIe arrondissement et du XIXe arrondissement de Paris, à l'hôtel de Ville de Beauvais, attestent de son rôle dans le renouveau de la peinture décorative sous la IIIe République.
L'histoire de Jeanne d'Arc l'a déjà inspiré dans une toile célèbre, Jeanne d'Arc et la grande pitié de la France, ayant appartenu aux collections du musée Jeanne d'Arc.
Cette fois l'artiste figure l'héroïne, curieusement isolée, comme à l'écart dans une travée de la cathédrale, en grand appareil guerrier, tenant une d'une main son étendard et de l'autre son épée à hauteur du cœur. Le heaume juste posé à sa droite et son cheval visible à l'arrière-plan suggèrent l'imminence des combats. Figure guerrière, elle est aussi l'image du recueillement, dans l'isolement de la prière. Le halo lumineux qui entoure sa tête rappelle sa mission divine.